Le mardi 04 décembre, la coopérative Terre de Saint Malo accueillait
la journée régionale légumes bio
organisée par la chambre d’agriculture.
Une trentaine de personnes regroupant les producteurs, les
expéditeurs, la transformation, la distribution et les élus ont fait l’état des
lieux de la production bretonne. Les 3000 hectares de légumes bios produits en
Bretagne font de notre région, la première région de France.
Jean-Jacques Le Bris, président de la commission bio au sein
du CERAFEL a détaillé cette production. Elle est assurée par 580 exploitations
pour un volume de 22 000 tonnes en 2011. Les producteurs du Cerafel, au nombre
de 45, représentent 1247 ha pour un volume de 12 300 tonnes en 2011 et
autour de 14 000 tonnes en 2012.
La surface moyenne de l’exploitation bretonne est de 5 ha
alors qu’au sein du groupement coopératif elle est de 28 ha. Pour résumé les
producteurs du CERAFEL produisent 56% de la production bretonne sur 42% de la
surface engagée en agriculture biologique. Ces producteurs bios représentent 3%
de la production de la coopérative.
La commercialisation est assurée par le marché au cadran et
orientée en grande majorité (chou-fleur, poireau, brocoli) pour l’exportation
vers les pays du nord de l’Europe.
Cette journée avait pour objectif de cerner la demande
régionale en légumes bios. Pour les producteurs et les transformateurs, il n’y
a pas de visibilité de cette demande malgré un engouement de la part du
consommateur pour les légumes bios. Jo Pennors de la chambre d’agriculture a
interpellé Herri Gourmelen (conseiller régional) pour tenter de définir le
potentiel que représentaient les lycées bretons. Celui-ci s’est engagé à
mobiliser ses services afin de clarifier cette demande.
Le représentant de Gélagri considère que le consommateur doit
passer de « l’idée à l’acte d’achat » mais que le prix est un frein
majeur et que l’agriculture biologique ne doit pas « être incompatible
avec la production de masse ».
Concernant le prix de vente des légumes bios, les
producteurs ont signalé aux distributeurs que leur marge étaient trop
conséquentes (multiplié par 5 pour le chou-fleur). Pour eux, l’obligation d’emballage
spécifique pour les produits bio impute sérieusement le prix de vente. Pour la
carotte, produit phare dans la restauration collective, Jean-Jacques Le Bris
rappelle que la Bretagne a abandonné cette production suite au différentes
réformes de la PAC et que la maitrise technique ne permettait pas aujourd’hui
de trouver un accord de prix avec les distributeurs.
Pour leur part, les élus rappellent la difficulté de rédiger un cahier des charges pour les appels d'offres publics mais que des possibilités sont offertes depuis la réforme.
Les comptes rendus des différents intervenants seront mis en
ligne sur ce blog dés leur parution.
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